La nouvelle spécialité « Physique-chimie et mathématiques » qui a émergé en STI2D à la faveur de la dernière réforme du lycée concrétise une forte incitation institutionnelle à faire travailler ensemble les acteurs de ces deux disciplines. La démarche paraît bien naturelle au regard de l’histoire.

Faute de temps, de légitimité à explorer l’autre discipline, faute à une histoire de leurs enseignements, ou de cohérence entre les programmes, le travail entre enseignants (ou inspecteurs !) de mathématiques et de physique-chimie ne va pas toujours de soi. Et si le nouvel enseignement de spécialité de la voie STI2D était la bonne idée pour initier un travail commun durable et fructueux ?

Une spécialité issue de la réforme du lycée

À la faveur de la réforme du lycée, les élèves qui s’engagent dans les voies STI2D ou STL (Sciences et technologies de laboratoire) suivent, en première et en terminale, la spécialité « Physique-chimie et mathématiques » (PCM), à raison de six heures par semaine, en plus d’un enseignement de mathématiques de tronc commun. À cette spécialité est associé un unique programme, dans lequel figurent une partie mathématiques et une partie physique-chimie. Elle est sanctionnée au baccalauréat par une unique épreuve de trois heures, qui propose un exercice de mathématiques, un exercice de physique-chimie, et un exercice commun aux deux disciplines.

Si ce rapprochement institutionnel des deux matières peut sembler naturel au regard de leur histoire, cet enseignement est pourtant unique en son genre dans le paysage éducatif actuel. Une telle structuration invite à une collaboration rapprochée entre ... Lire la suite