Les pédagogies alternatives sont mises en œuvre principalement dans l'enseignement privé. Pourtant, diverses initiatives montrent qu'elles sont adaptables au sein de l'Éducation nationale ; plusieurs courants récents, tels la gestion mentale ou la pédagogie explicite, gagnent à être connus.

Suivant le point de vue, on parle de pédagogies alternatives, de pédagogies actives, ou de pédagogies nouvelles. Il s’agit de formes d’enseignement théorisées par les nouveaux courants pédagogiques du début du XX e siècle. Ces doctrines originales, qui placent l’élève au centre du processus d’apprentissage et redéfinissent le rapport au savoir, ne défendent pas l’idée d’une liberté absolue de l’enfant, comme on peut l’entendre parfois, mais sont la conséquence de véritables philosophies de l’apprentissage. Ainsi, lorsque l’on parle de « méthode » Freinet ou Montessori à propos des mathématiques, par exemple, faut-il également prendre en compte les valeurs de leurs instigateurs. Ces « méthodes » ne se réduisent donc pas à une suite de recettes (voir en encadré) et leur mise en œuvre demande une cohérence sur le long terme avec l’ensemble d’une équipe éducative. C’est pourquoi, en France, on les retrouve principalement dans le privé (hors contrat). Cela veut-il dire que ce type d’enseignement est impossible dans les établissements publics ? Si l’on s’en tient à la lettre, les contraintes ajoutées dans le système public incitent à répondre par l’affirmative. Si l’on s’intéresse à l’esprit, les quelques initiatives actuellement en place démontrent qu’il est possible d’intégrer certains principes pour s’approprier ces pédagogies.